jeudi 14 février 2013

Répression contre des militants et députés de SYRIZA

Traduction d'un article du site d'information indépendant tvxs.gr

Le reportage du site left.gr (SYRIZA), comporte de nombreuses photos de l'événement, et des vidéos de ses répercussions au Parlement.




Affrontement politique entre ND et SYRIZA après la répression

Les incidents survenus jeudi matin devant les bureaux universitaires du Secrétaire Général du Ministère de l’Economie Georges Mergos, quand la police anti-émeute a attaqué des parlementaires et des membres des jeunesses de Syriza alors qu’ils distribuaient des tracts devant le bâtiment, ont provoqués un nouveau cycle de confrontation entre le gouvernement et Syriza. Durant les incidents ont été blessés les députés Kostas Barkas et Vangelis Diamandopoulos. La question du passage à tabac des deux députés a été soulevée au cours d’une séance de l’Assemblée par le porte-parole du groupe de SYRIZA Dimitris Papadimoulis, tandis qu’Alexis Tsipras a demandé des explications de la part du ministre de l’Ordre Public, Nikos Dendias, lequel a ordonné que soit menée une enquête sous serment administratif au sujet de l’incident.   

Le député de SYRIZA, Kostas Barkas, a été transféré blessé à la Polyclinique. Les deux députés déposeront plainte par la suite à la préfecture de police sur la base d’éléments détenus par les manifestants. Selon left.gr les médecins ont également confirmé les blessures des députés de SYRIZA-EKM.



A l’occasion de ces incidents, Simos Kedikoglou a accusé le principal parti d’opposition de duplicité, tandis que SYRIZA a parlé de « gouvernement exterminateur de salaires et de pensions », qui « pense que par le recours à la violence et à la répression d’Etat contre tous ceux qui résistent, il pourra assurer la poursuite de la brutale politique des mémorandums ».

« L’invasion de bureaux universitaires, l’effraction, l’occupation et les dégâts matériels causés par les jeunes de SYRIZA s’inscrivent parfaitement dans la stratégie de la tension, qu’est sensé dénoncer M. Tsipras. La duplicité dans toute sa splendeur », a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Et SYRIZA, de son côté, a publié un communiqué dans lequel elle souligne que « la violente attaque des forces de police contre les jeunes de SYRIZA-EKM, où ils avaient réalisé une apparition de protestation à l’extérieur des bureaux universitaires du Secrétaire Général du ministère de l’Economie, l’homme qui avec le plus grand cynisme, a avoué l’intention du gouvernement de réduire encore plus les plus bas salaires, démontre le visage autoritaire d’un gouvernement qui ne tolère aucune protestation, aucune voix discordante contre sa politique ».

« Les MAT n’ont pas hésité à dissoudre de façon totalement spontanée une manifestation pacifique, et à blesser de jeunes personnes, parmi lesquelles se trouvaient aussi des députés de l’opposition » a entre autres dénoncé SYRIZA, appelant à une participation massive à la grève du 20 février, afin de donner « une réponse déterminée à l’autoritarisme de l’Etat et aux plans mémorandaires »

« Ce n’est peut-être pas par hasard que M. Dendias a choisi le jour de la Saint-Valentin pour envoyer son message d’amour par la répression, en attaquant les députés et les jeunes de SYRIZA-EKM » conclut le communiqué.

Alexis Tsipras, dans ses déclarations concernant l’incident, a demandé des explications au ministre de l’Ordre Public, déclarant : si le droit à la contestation et à la manifestation a été aboli en Grèce, qu’ils le disent franchement. « La stratégie de l’autoritarisme et de la violence face aux travailleurs, aux paysans, aux manifestants pacifiques est une stratégie dangereuse qui peut nous conduire sur des chemins incontrôlés ». a averti M. Tsipras pour conclure : « Nous demandons des explications au Ministre de l’Ordre Public et au gouvernement. C’est-à-dire que si après l’abolition du droit de grève et de manifestation ils veulent abolir la démocratie elle-même, qu’ils nous le disent franchement ». « Cette politique, par contre, ne passera pas ».

Un appel à l’organisation de la lutte contre « la politique antipopulaire du gouvernement et l’autoritarisme » a été envoyé, dans l’intervalle, par Perissos [siège du Parti Communiste] dans un communiqué au sujet de l’incident. « La politique antipopulaire du gouvernement, de l’UE et de la ploutocratie va de pair avec la ferme application de la Loi et de l’Ordre et l’intensité de la répression et de l’autoritarisme face à chaque manifestation, comme contre les paysans, les marins, les travailleurs du métro, les syndicalistes du PAME et aujourd’hui la manifestation des jeunes de SYRIZA », a déclaré le Parti Communiste.

Le combat Papadimouli – Voridi à l’Assemblée

La bataille dans l’Assemblée entre Dimitri Papadimouli et Maki Voridi, au sujet de l’occupation du bureau du secrétaire général du ministère de l’Economie, Georges Mergos.

Le porte-parole parlementaire de SYRIZA a dénoncé le passage à tabac et les blessures des deux députés de son parti, MM. Barkas et Diamantopoulos, tandis que le porte-parole parlementaire de la Nouvelle Démocratie a répondu que les occupations de bâtiments ne seront pas tolérées.

Le compte-rendu des événements

Le bureau universitaire de Georges Mergos, en signe de protestation contre sa déclaration concernant le salaire minimum, est occupé symboliquement ce matin par les jeunes de SYRIZA.

 


Ils ont déployé une banderole avec pour slogan « personne ne peut vivre avec 500 euros », tandis qu’à l’entrée du bâtiment, une autre banderole déclare « Mergos avec tes 6000 euros, 586 euros te semblent trop. Vis avec ça. » Et sur les deux banderoles les jeunes de SYRIZA appelaient à la grève du 20 février avec le mot d’ordre « renversement du système maintenant ». 

 


A ce moment, la police anti-émeute s’est précipitée et a attaqué les manifestants qui avaient terminé leur rassemblement de protestation et distribuaient des tracts devant le bâtiment.

 



Selon les plaignants, l’attaque n’a été justifiée par aucune provocation. Etaient présents les députés de SYRIZA, Kostas Barkas et Vangelis Diamantopoulos, qui ont aussi été blessés.  

Le député de SYRIZA Kostas Barkas a dénoncé le fait que tant lui-même que son collègue Vangelis Diamantopoulos ont été frappés pas les MAT avec pour conséquence des blessures aux jambes et à la tête.

« Nous avons montré nos cartes de députés, et sans rien nous dire, ils ont commencé à nous repousser, nous bousculer, nous insulter, et nous frapper à coups de poing. Ils nous ont jetés à terre, ont projeté des produits chimiques dans un endroit fermé, sans rien dire » a déclaré à Vima 99.5 M. Barkas, précisant qu’ils se pourvoyaient en justice. « Il est clair que le message du gouvernement est la répression totale de n’importe quelle revendication de la jeunesse, des travailleur-euses, des chômeur-euses, des retraité-e-s » a-t-il dit.

Les deux députés ont été transférés à la Polyclinique, ou les médecins auraient confirmé leurs blessures. Le dépôt de poursuites est attendu pour plus tard à la préfecture de police.